Printemps le 20 mars 2024
Le printemps, cette saison où la nature se réveille doucement de son sommeil hivernal, est célébré à travers le monde comme un symbole de renouveau et de renaissance. Dans de nombreuses traditions, le printemps est un moment de fête et de célébration, marqué par le retour des bourgeons, le chant des oiseaux et le bourdonnement des abeilles.
Printemps en Perse
Le printemps revêt une signification particulière, étroitement liée au Nouvel An persan, connu sous le nom de « Nowruz ». Nowruz, qui signifie littéralement « nouveau jour », est célébré au moment de l’équinoxe de printemps, marquant ainsi le début de l’année dans le calendrier persan. Cette fête ancestrale, qui remonte à plus de 3000 ans, est une occasion de joie et de réjouissance, où les familles se réunissent pour célébrer le renouveau de la nature et le début d’une nouvelle année.
Dans les rues de Téhéran et des autres villes persanes, les maisons sont décorées de fleurs fraîches, de tapis colorés et de tables abondamment garnies de fruits et de sucreries. Les gens se saluent en se souhaitant une expression de vœux de bonheur pour la nouvelle année à venir.
Le printemps en Perse est également associé à des traditions anciennes et des rituels symboliques. L’un des rituels les plus populaires est celui du « Chaharshanbe Suri », une fête pré-nowruzienne où les gens allument des feux de joie et sautent par-dessus les flammes pour se purifier et éloigner les mauvais esprits.
Pendant cette période de l’année, la nature elle-même semble être en fête. Les arbres déploient leurs feuilles émeraudes, les fleurs éclosent dans un festival de couleurs et les champs se parent d’un tapis de verdure. Les chants joyeux des oiseaux remplissent l’air, tandis que les abeilles s’affairent de fleur en fleur, répandant la vie et la fécondité.
Le printemps est donc un moment magique où la terre se réveille de son sommeil hivernal et se pare de toute sa splendeur. C’est une saison de promesses et d’espoir, où chaque jour apporte son lot de surprises et de découvertes. Que ce soit en Perse ou ailleurs, le printemps est une célébration universelle du cycle de la vie et de la renaissance, un rappel de la beauté et de la vitalité de notre monde naturel.
Printemps dans la Rome antique
Le printemps jouait un rôle significatif dans la vie quotidienne et les croyances religieuses. Les Romains célébraient le printemps à travers différentes festivités et rituels, dont plusieurs étaient dédiés aux divinités associées à la fertilité, à la nature et au renouveau.
L’une des célébrations les plus importantes était les « Ludi Florales » ou les Jeux floraux, en l’honneur de Flora, la déesse des fleurs et du printemps. Ces jeux, institués en 238 avant J.-C., étaient une période de fête et de réjouissance, marquant le début de la saison des floraisons. Les Romains offraient des fleurs à Flora et organisaient des compétitions sportives, des danses et des spectacles théâtraux pour honorer la déesse.
Le printemps était également associé aux fêtes des « Saturnales », qui se déroulaient à la fin de l’année romaine et marquaient le retour du soleil et de la lumière après les longues nuits d’hiver. Ces festivités comprenaient des banquets, des défilés, des jeux et des échanges de cadeaux, créant ainsi une atmosphère de joie et de libération.
De plus, le printemps était considéré comme une période propice pour les rituels de purification et de fertilité. Les Romains organisaient des processions et des sacrifices pour apaiser les dieux et assurer une bonne récolte. Les fêtes comme les « Lemuria » étaient dédiées aux esprits des ancêtres et impliquaient des rites pour conjurer les mauvais esprits et protéger les foyers.
En résumé, le printemps dans la Rome antique était une période de célébration de la nature, de la fertilité et du renouveau. Les festivités et les rituels qui accompagnent cette saison reflétaient la connexion profonde des Romains avec le monde naturel et leur désir de cultiver des relations harmonieuses avec les divinités qui régissaient leur environnement.
L’hirondelle au printemps… (Victor Hugo)
L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n’est plus l’homme, où la vie est toujours ;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l’épaisse ramée,
La mousse, et, dans les nœuds des branches, les doux toits
Qu’en se superposant font les feuilles des bois.
Ainsi fait l’oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville,
Le coin désert, l’abri solitaire et tranquille,
Le seuil qui n’a pas d’yeux obliques et méchants,
La rue où les volets sont fermés ; dans les champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et du poëte ;
Dans les bois, la clairière inconnue et muette
Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
L’oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.