Ma Ananda Mayi, Sainte Bengalie
Où que vous vous dirigiez, vous allez au devant de votre propre Soi.
Rien au monde n’est autre que votre propre Soi
La naissance d’une lumière divine
Avant même de venir au monde, l’enfant à naître semblait baigné d’une aura céleste. Sa mère, dans des rêves empreints de mystère, voyait des dieux et des déesses visiter son humble demeure, illuminant l’espace de leur éclat sublime. Et lorsque l’enfant naquit, le miracle continua : aucun cri, aucun son ne franchit ses lèvres. Contrairement aux pleurs habituels des nouveau-nés, ce silence était presque surnaturel, comme une paix descendue sur la terre.
On la nomma Nirmala Sundarî, un prénom à la hauteur de l’extraordinaire destin qui l’attendait. Dès son plus jeune âge, elle étonna son entourage par sa pureté et sa droiture. Jamais un mensonge ne passa ses lèvres, et son obéissance irréprochable désarmait même les plus endurcis. Son charme naturel et sa bienveillance désarmaient tout conflit, attirant l’amitié de ceux qui croisaient son chemin.
Sa plus grande joie ? Chanter des hymnes sacrés avec son père, laissant sa voix résonner comme une offrande divine.
Une union sacrée et singulière
À l’âge de treize ans, Nirmala fut mariée à Shrî Ramani Mohan Chakravarti, plus tard connu sous le nom de Baba Bholanâth. Mais leur union n’était pas comme les autres. Très vite, son mari comprit que son épouse n’était pas une simple mortelle. Leur relation prit la forme d’une dévotion respectueuse, presque religieuse. Plus tard, Nirmala l’initia au chemin spirituel, et il devint sannyâsin sous le nom de Tibhatânanda.
L’éveil d’une sainte
À partir de 1922, des phénomènes extraordinaires commencèrent à se manifester autour d’elle. Lors de ses états d’extase, son corps semblait transcender les lois de la nature : elle pouvait passer des jours entiers sans manger ni dormir, sans la moindre fatigue. À la fin de 1924, ses disciples, attirés par sa lumière intérieure, commencèrent à se rassembler autour d’elle.
Très vite, elle fut reconnue comme une figure spirituelle d’exception, une sainte unie à la Conscience suprême. Sa présence rayonnait d’une énergie inexplicable, emplissant le cœur de ceux qui l’approchaient d’un amour infini et d’une paix profonde. Elle ne faisait que rayonner, simplement.
Un enseignement vivant
Ma Ananda Mayi n’a jamais connu l’état d’ignorance. Sa réalisation spirituelle était innée, son état de perfection un naturel. Ses enseignements, ancrés dans la tradition hindoue du Sanâtana Dharma, rappelaient l’unité essentielle de l’Advaita : « Connaître Dieu, c’est se connaître soi-même. Se connaître soi-même, c’est connaître Dieu. »
Mais ce n’était pas tant la nature de ses paroles qui frappait, que sa manière unique et vivante de les transmettre. Elle répondait aux questions avec spontanéité, mêlant profondeur et légèreté. Un éclat de rire, une anecdote piquante, ou un brin d’humour venaient souvent adoucir les discussions philosophiques, les rendant accessibles à tous. Sa sagesse se mêlait à une joie contagieuse, ce qu’elle appelait le « Gai Savoir ».
Une flamme immortelle
Ma Ananda Mayi quitta son enveloppe corporelle en 1982, mais son rayonnement spirituel perdure. Pour ses disciples et les chercheurs de vérité, elle est l’incarnation de la joie divine et de la paix ultime. Elle disait :
« Tout est Lui. Quels que soient les événements ou les perceptions, tout est Sa manifestation. Lorsque vous réaliserez cela, vous transcendez la dualité du vrai et du faux. »
Bibliographie essentielle
Découvrez plus sur Ma Ananda Mayi à travers ces œuvres :
- L’enseignement de Ma Ananda Mayi (Albin Michel)
- Présence de Ma Ananda Mayi (Les Deux Océans)
- Guru-Kripa ou la grâce de Guru (Dervy Livres)
- Site de Wikipedia