Humain vs. Ordinateur
Faire un parallèle entre le fonctionnement de l'intelligence humaine et celui d'un ordinateur est fascinant. Il faut bien comprendre que l'informatique est une projection de notre propre fonctionnement que les chercheurs ont perçu plus ou moins consciemment. Voici une comparaison structurée autour de concepts comme la mémoire, le traitement de l'information et la prise de décision :
1. Mémoire de travail (humaine) vs. RAM (ordinateur)
La mémoire de travail humaine est utilisée pour traiter les informations à court terme. Elle est limitée en capacité et en durée (quelques secondes à minutes), mais elle est essentielle pour les tâches cognitives immédiates, comme résoudre un problème ou lire une phrase.
Dans un ordinateur, la RAM (mémoire vive) remplit un rôle similaire. Elle stocke temporairement les données nécessaires pour exécuter les programmes en cours, offrant un accès rapide, mais les données disparaissent lorsqu’elles sont éteintes.
2. Mémoire à long terme (humaine) vs. Stockage (disque dur ou SSD)
La mémoire à long terme humaine conserve les connaissances, les souvenirs et les compétences sur de longues périodes.
Elle se divise en :
- Mémoire explicite (déclarative) : pour les faits et les événements.
- Mémoire implicite (procédurale) : pour les habiletés automatiques comme faire du vélo.
L’ordinateur utilise des dispositifs de stockage (disques durs, SSD) pour conserver les données de manière permanente ou semi-permanente. Comme la mémoire humaine, ces données peuvent être organisées, archivées et récupérées selon les besoins.
3. Mémoire inconsciente (humaine) vs. Processus en arrière-plan
L’humain traite de nombreuses informations inconsciemment, comme la régulation des battements cardiaques ou l’analyse implicite des indices sociaux. Ces processus sont essentiels mais hors du champ de la conscience.
De même, un ordinateur exécute des processus en arrière-plan , comme la gestion du système d’exploitation, la surveillance des tâches, ou les mises à jour automatiques, sans intervention directe de l’utilisateur.
4. Processeur humain vs. CPU (ordinateur)
Le cerveau humain, en tant que processeur, effectue un traitement parallèle massif, analysant simultanément plusieurs types d’informations (visuelles, auditives, émotionnelles, etc.).
Un ordinateur utilise un CPU (Central Processing Unit) pour exécuter des instructions en série ou en parallèle (dans les systèmes multicœurs), selon une architecture linéaire. Cependant, il manque de la flexibilité et de l’intuition du cerveau.
5. Apprentissage humain vs Apprentissage machine
Les humains apprennent par l’expérience, l’expérimentation et l’observation, en utilisant des mécanismes tels que la plasticité cérébrale et les connexions synaptiques.
En informatique, l’ apprentissage machine simule cela en ajustant des modèles mathématiques en fonction de données d’entraînement. Cependant, l’apprentissage humain est plus généralisé, contextuel et intuitif, là où les machines sont spécialisées.
6. Émotions et Intuition vs. Algorithmes programmés
Les émotions humaines influencent la prise de décision, souvent d’une manière qui échappe à une logique stricte. Ces processus combinent des souvenirs, des instincts et des signaux environnementaux pour des réponses rapides.
Les ordinateurs suivent des algorithmes , des instructions fixes, pour prendre des décisions basées sur des données. Les systèmes avancés, comme l’intelligence artificielle, peuvent imiter certains aspects de l’intuition en reconnaissant des modèles, mais ils manquent d’un véritable ressenti.
7. Erreurs humaines vs. Bugs
Les erreurs humaines résultent souvent de biais cognitifs ou d’une surcharge de mémoire de travail. Elles peuvent être influencées par l’émotion ou le stress.
Les bugs informatiques proviennent de défauts dans le code ou d’une incompatibilité entre programmes. Contrairement aux humains, les ordinateurs ne font pas d’erreurs « intuitives » : un bug est systématique jusqu’à sa correction.
8. Conscience humaine vs. Interface utilisateur (UI)
La conscience humaine, avec ses capacités d’autoréflexion, est unique. Elle nous permet de comprendre notre existence, d’anticiper l’avenir et de remettre en question nos propres pensées.
L’ordinateur n’a aucune conscience réelle. Son interface utilisateur (UI) permet à un humain de l’interroger et de manipuler les données, mais toutes ses actions sont préprogrammées.
9. Internet vs. Akasha
La tradition indienne nous parle d’une mémoire très vaste quasi illimitée à laquelle on peut se connecter.
Le terme « akashique » provient du mot sanskrit Akasha, qui signifie « éther » ou « espace ». Dans les traditions spirituelles hindoues et bouddhistes, l’Akasha est considéré comme l’un des cinq éléments fondamentaux (avec la terre, l’eau, le feu et l’air). Il est souvent perçu comme un espace subtil ou un substrat universel où toute création prend forme.
Il en est de même pour le « Cloud », cette informatique dans les nuages mais dans de modestes proportions. Le cloud (ou cloud computing) est un modèle informatique qui permet d’accéder à des ressources et des services informatiques via Internet, plutôt que de les posséder ou de les gérer localement sur son propre matériel. Le mot « cloud », qui signifie « nuage » en anglais, symbolise l’idée d’un espace numérique abstrait où les données et les services sont disponibles à distance.
Synthèse : Humain vs. Ordinateur
Malgré ces similitudes, il est crucial de noter que l'humain possède une flexibilité, une créativité et une subjectivité que l'ordinateur, même avec l'IA, ne peut égaler.