Sylvothérapie

Homme vert, mythe ou réalité ?

homme vert

La forêt et bien mystérieuse, je le sais car je l’explore fréquemment tout seul. Dans cette ambiance particulière il m’arrive souvent de ressentir une présence subtile et plutôt bienveillante. Il est important bien sûr d’être à son écoute, d’être attentif, l’esprit apaisé et ouvert.

Cette présence est signalée depuis la nuit des temps un peu partout sur la planète. Dans la tradition du Moyen-Âge elle a pris le nom de "l'Homme Vert". Elle est symbolisée sur les murs des cathédrales par un visage entouré de feuilles, écorces, branches, lierre, mousse.

Les bâtisseurs connaissaient bien ce symbole et honoraient l’esprit de l’homme vert en le sculptant dans de nombreux bâtiments. C’est ainsi que j’ai pu le photographier dans la cathédrale de Toul (photo en bas à gauche).

Effectivement, l’image de l’homme vert est parfois représentée sur des éléments architecturaux, notamment des cathédrales médiévales en Europe. Ces représentations peuvent prendre la forme de sculptures, de bas-reliefs ou de masques sculptés intégrés dans l’ornementation des églises et des cathédrales.

Ces sculptures, souvent situées sur des chapiteaux, des miséricordes ou des rosaces, montrent un visage humain émergeant de feuilles, de branches ou de motifs végétaux. L’homme vert dans ce contexte est souvent associé à des symboles de régénération, de vie et de croissance, renforçant le lien entre la nature et le divin. Ces représentations peuvent également être interprétées comme des allégories du renouveau spirituel ou de la résurrection, des thèmes importants dans la théologie chrétienne.

L’utilisation de motifs végétaux et de l’homme vert dans l’architecture des églises médiévales témoigne de la fusion entre les croyances païennes préexistantes et la spiritualité chrétienne. Les bâtisseurs de cathédrales ont souvent intégré des éléments symboliques issus de différentes traditions pour créer des œuvres qui communiquent des messages spirituels complexes.

Ces représentations de l’homme vert sur les cathédrales sont également un exemple de la façon dont l’art et l’architecture médiévaux ont été utilisés pour transmettre des enseignements religieux et des idées théologiques de manière visuelle.

L’auteur William Anderson écrit : « L’Homme Vert signifie l’irrésistible vie… Il est une image issue des profondeurs de la préhistoire ; il apparaît et semble mourir puis, après un long temps d’oubli, il revint à plusieurs reprises au cours de ces derniers deux mille ans. De par ses origines, il est bien plus ancien que notre ère chrétienne. Sous toutes ses formes, il est une image de renouveau et de renaissance. »

Dans la tradition celtique, l’homme vert est parfois appelé « Cernunnos », un dieu cornu associé à la nature, aux animaux et à la fertilité. Il est souvent représenté avec des cornes de cerf, symbolisant sa connexion avec le monde naturel.

Dans d’autres cultures, des figures similaires sont présentes. Par exemple, dans la mythologie germanique, il y a des représentations d’esprits de la forêt associés à des arbres sacrés. Dans la mythologie romaine, le dieu Sylvanus est parfois assimilé à une divinité de la nature.

L’homme vert est souvent considéré comme un gardien de la forêt, veillant sur la vie végétale, les animaux sauvages et les secrets de la nature. Il incarne souvent le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance, représentant la régénération constante de la nature.

Il est important de noter que les détails spécifiques et les interprétations de l’homme vert peuvent varier en fonction des mythes, des légendes et des croyances spécifiques à chaque peuples et tradition.

On en trouve des représentations anciennes à Bornéo, au Népal, en Inde, au Liban, en Israël et en Irak.

En sanskrit, l’homme vert est relié au motif du Kirtimukha qui est relié à une lila de Shiva et Rahu. Le Kirtimukha se rencontre souvent dans l’art et l’iconographie thangka du bouddhisme vajrayāna, dans lequel il couronne souvent la roue de l’existence karmique.

Al-Khidr est un personnage énigmatique. Ayant bu à l’eau de Jouvence », Al-Khidr est devenu immortel. Il est appelé le « verdoyant ». Il est habillé de vert et rend, par sa présence, la nature verdoyante. Il est tantôt vu comme un prophète, tantôt comme un saint. Il est parfois identifié à Elie.

La forêt est l’habitat naturel de l’homme depuis la nuit des temps. C’est lui qui l’a détruite de façon constante, pourtant il aime à y retourner, s’y sentant « chez lui ». Si son esprit est vide, il peut percevoir qu'il seul mais relié à tout ...
Qu’elle est la réalité de "l’Homme Vert " ? La réponse est peut-être dans les récentes découvertes de l’INRA et de cet étonnant réseau de communication entre les arbres ? Lire la suite

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