Shinrin Yoku Nancy
Il s’agit d’une pratique japonaise qui consiste à se promener dans les bois ou dans la nature en se concentrant sur ses sens pour se détendre et se ressourcer. Le terme Shinrin en japonais signifie « forêt » et Yoku « baignade », littéralement « baigner dans la forêt ».
Il est souvent pratiqué en marchant lentement, en se concentrant sur sa respiration et en prenant le temps de sentir, d’entendre, de voir et de toucher les éléments de la nature autour de soi. Il est considéré comme une forme de méditation en plein air et est utilisé pour réduire le stress.
Contrairement à la France où le phénomène est récent, il s’agit au japon d’un véritable art de vivre totalement intégré à la culture japonaise.
Les japonais sont très raffinés et leurs traditions ancestrales les poussent naturellement vers la forêt, ses bienfaits et sa magie ancestrale.
La pratique
Shinrin Yoku nancy propose une pratique vaste et variée. La base est une expérience sensorielle associée à une méditation type « pleine conscience ». On recherche un esprit vide et une présence intense à ce qui est dans l’instant.
On peut y ajouter des techniques de Kiko (Qi Gong japonais), du Yoga, des pratiques issues du Bouddhisme ésotérique , des techniques vocales, des chants et autres techniques de respiration.
On peut aussi de contenter d’une simple promenade sans but, simplement en se laissant appeler par un lieu, un arbre, une plante.
D’autres vont pouvoir déjeuner et gouter à ce que nous offre la nature, d’autres enfin vont marcher pieds nus dans l’herbe ou se baigner dans une source fraiche.
Approche scientifique
C’est au début des années 1980 que le ministère japonais de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche inventa ce mot de « Shinrin Yoku » pour promouvoir auprès des citoyens de faire des promenades en forêt
Dix ans après, le phénomène fut étudié de façon scientifique et statistique par des chercheurs japonais qui ont procédé à des recherches avancées sur les effets des bains de forêt. De nombreux tests furent effectués sur des volontaires et les résultats ont étés très étonnants : après moins d’une heure de marche, les participants ont pu voir leur stress, leur rythme cardiaque et leur pression artérielle diminuer de façon significative.
Des études poussées ont été faites sur la chimie des arbres, des plantes et du sous sol. Les huiles essentielles, les bactéries, les champignons ont fait l’objet d’expériences et de tests scientifiques qui prouvent une action positive sur l’organisme!
Approche ésotérique
Selon les deux principales religions du Japon, le shintoïsme et le bouddhisme, la forêt est le royaume du sacré et des divinités.
Pour les bouddhistes zen, les textes sacrés sont écrits dans le paysage. Le monde naturel est le livre de Dieu.
Dans le shintoïsme, les esprits ne sont pas séparés de la nature, mais en font totalement partie. Ils sont dans les arbres, les rochers, la brise, les ruisseaux, les cascades.
Shintoïsme
C’est la religion traditionnelle du Japon. Il est basé sur la croyance en des divinités appelées « kami » qui peuvent être associées à des forces naturelles, des ancêtres ou des objets inanimés. Les pratiques shinto comprennent la prière, l’offrande de nourriture et de boissons aux kami, et les rituels de purification. Les sanctuaires shinto sont des lieux de culte où les fidèles peuvent se rendre pour prier et effectuer des rituels. Le shintoisme a également été influencé par le bouddhisme et le confucianisme au fil des siècles. Il est encore largement pratiqué au Japon aujourd’hui, bien qu’il soit souvent associé à la culture plutôt qu’à la religion.
Bouddhisme Zen
C’ est une école du bouddhisme Mahayana qui a émergé au Japon au Moyen Âge. Il est basé sur l’enseignement du bouddhisme chan chinois, qui a été introduit au Japon au XIIe siècle. Le Zen se concentre sur la pratique de la méditation comme moyen d’atteindre l’éveil (satori en japonais), ou la compréhension de la nature de la réalité. La méditation Zen, appelée « zazen » en japonais, est un élément clé de la pratique, ainsi que la pratique de la discipline mentale et physique, et la participation à des activités quotidiennes comme la calligraphie, le jardinage, et le travail manuel. Le Zen a également des influences culturelles fortes en Asie de l’Est, notamment en termes d’esthétique, d’art et de philosophie.
Les esprits de la forêt
Depuis des siècles, il existe en Europe une croyance au petit peuple de la forêt qui fait référence à des divinités ou à des esprits associés aux arbres, aux plantes et à la nature en général dans les croyances animistes ou paganistes. Ces esprits sont souvent vénérés pour leur rôle dans la protection de la forêt, la croissance des plantes et le bien-être des animaux. Dans certaines cultures, les esprits de la forêt sont considérés comme des êtres sacrés qui sont implorés pour des faveurs, telles que la guérison, la prospérité et la protection contre les dangers. Les esprits de la forêt sont souvent représentés sous forme de statues ou de symboles. Les croyances en esprits de la forêt sont présentes dans de nombreuses cultures du monde, notamment en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Asie.
Les esprits de la nature, ou les divinités de la nature, étaient importants pour les anciens Romains. Ils croyaient que chaque aspect de la nature était régi par un dieu ou une déesse, tels que Ceres pour les céréales, Bacchus pour le vin et Faunus pour les forêts. Les Romains croyaient également que ces divinités pouvaient influencer leur vie quotidienne en leur accordant la faveur ou en leur infligeant des malheurs. Les gens offraient des sacrifices et des prières aux divinités de la nature pour obtenir leur bénédiction et éviter leur colère.